Il y a dans les discours des candidats, souvent, des formulations qui ajoutent de la lourdeur, qui laissent une impression laborieuse. Entendez par laborieuse le fait que vos actions n’apparaissent pas simples, pas limpides, mais imposées, difficiles, pénibles. Alors que l’on attend l’expression libre, gaie, engagée de vos actions.
Revue des principales formulations laborieuses.
« J’ai dû »
« Au cours de mon stage, j’ai dû mettre en place un nouveau système de comptabilisation des allers et venues des oiseaux migrants. »
Quelle est l’utilité de « dû » ? Nulle. Son emploi indique l’obligation, la nécessité, le caractère inévitable. Ce n’est pas adapté à l’idée véhiculée ici ; c’est même contradictoire. Abandonnez systématiquement cette formulation, sauf dans le cas où vous voulez exprimer la contrainte.
« Au cours de mon stage, j’ai mis en place un nouveau système de comptabilisation des allers et venues des oiseaux migrants. »
« J’ai pu »
« Dans le cadre de mes fonctions de président de l’association, j’ai pu développer une initiative qui a connu un succès inattendu. »
Celui-là, vous l’employez vraiment très souvent. Il alourdit terriblement vos propos, sans le moindre intérêt. Car pouvoir véhicule soit « l’idée d’avoir la faculté de », soit « le fait d’avoir l’autorisation de ». Aucun intérêt. Cette formulation est juste dans l’esprit du temps. Débarrassez-vous en !
« Dans le cadre de mes fonctions de président de l’association, j’ai développé une initiative qui a connu un succès inattendu. »
« Il a fallu »
« Pour organiser ce voyage, il a fallu d’abord réunir la somme de 1000 euros qui était nécessaire. »
Quelle est l’utilité de « fallu » ? Nulle. Son emploi indique l’obligation, la nécessité, le caractère inévitable. Ce n’est pas adapté à l’idée véhiculée ici ; c’est même contradictoire. Abandonnez systématiquement cette formulation, sauf dans le cas où vous voulez exprimer la contrainte.
« Pour organiser, j’ai d’abord travaillé à réunir la somme de 1000 euros qui était nécessaire. »