Cela peut arriver. La situation intimidante, le stress généré par l’enjeu, parfois le manque de sommeil… engendrent des moments de faiblesse dans l’entretien qui peuvent aller jusqu’à un décrochage, parfois mouillé.
A votre avantage :
- Le stress est une situation normale. Il est la sensation normale dans ce genre de situation. Le jury le sait. Un moment de faiblesse n’est donc pas si grave.
- Le jury a pour consigne de ne pas brutaliser les candidats; il met de plus en plus un point d’honneur à ne pas agresser frontalement ou encore à ne pas installer une atmosphère déroutante pour vous. Il veut vous mettre en confiance. S’il vous sent stressé, il est probable qu’il se trouve plus gêné que vous encore, persuadé qu’il n’a pas correctement fait son job.
La solution :
Vous demandez un instant au jury. Vous vous mouchez, essuyez les larmes énergiquement. Vous respirez bien fort et vous dirigez votre regard à nouveau vers le jury et vous dites : « Excusez-moi ! Reprenons ! ». Tout cela aura duré 20 secondes. Ce « Reprenons ! » est énergique et montre une grande fermeté dans la reprise. Le message : « j’ai eu un moment de faiblesse, comme cela peut arriver à n’importe qui, mais je ne compte pas en rester là ! »
J’ai déjà vu des candidats gagner des points après ce type de réaction. Et cela n’a rien de surprenant : la faiblesse est normale; en revanche, l’initiative de prendre un instant + la reprise ferme est une marque de leadership et d’ambition, de motivation. Il est donc effectivement arrivé plusieurs fois que le candidat n’ait pas marqué le jury avant l’incident et que la reprise en main ait créé un tel contraste, que le jury apprécie soudainement le candidat. Et puis certains candidats ont tout simplement eu besoin de cette situation de danger pour commencer à s’impliquer dans l’entretien.
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