« Je pratique la chasse; ça prête franchement aux critiques. Est-ce que je peux en parler ou pas ? »

La question de la chasse est généralisable à tous les centres d’intérêt pouvant prêter à la polémique.

Les jurys aiment les êtres raisonnables et capables de défendre leur point de vue. Donc a priori, sauf cas particulier, oui vous devez parler de cet intérêt s’il remplit les conditions principales de sélection d’un centre d’intérêt : intéressant et consistant. Vous ne pouvez fuir tous les sujets sous prétexte que le jury peut vous attaquer.

C’est quand même dans l’adversité que les meilleures notes se mettent.

Soyez vigilant aux points suivants :

Préparez-vous à argumenter solidement. Solidement ne veut pas dire parler plus haut et plus fort que le jury. Cela signifie que vous êtes normalement capable d’identifier, avant l’entretien, les objections majeures auxquelles vous pourriez faire face. Dans le cas présent, par exemple :

« Vous votez Chasse, Pêche, Nature et Tradition ? »

« Vous tuez des animaux pour le plaisir ! »

« C’est sauvage, d’un autre temps, la chasse ? »

« A votre âge ? »

Le risque est que vous en restiez au niveau du questionnement du jury, c’est-à-dire pas très élevé :

« Ce sont des clichés; tous les chasseurs ne votent pas CPNT ! »

« On ne tue pas pour le plaisir; on participe aussi à la régulation des espèces sauvages. »

« Non, c’est un cliché, la chasse est très codifiée, il y a des règles. »

« Oui, il y a beaucoup de jeunes, vous savez ! »

Vous vous en sortirez toujours par trois moyens :

Un propos consistant, évidemment. Montrez-vous expert en chasse, parlez avec précision de votre pratique, des gibiers, des techniques… Vous gagnerez évidemment en sérieux et ferez naturellement passer au second plan les critiques primaires du jury.

La capacité à prendre de la hauteur face aux objections du jury. Il faut que vous anticipiez les objections du jury et alliez chercher des contre-arguments tellement élevés, qu’ils affichent chez vous une grande sérénité, une sagesse même.

Le jury va simplement s’écraser face à vos arguments brillants et sereinement amenés :

« Savez-vous que les chasseurs votent à 60 % LR et à 12 % CNPT ? » ou « Les chasseurs sont plus adeptes des Inconnus que du CPNT »

« Blaise Pascal disait « On aime mieux la chasse que la prise » et je me reconnais bien dans cet idiome. »

« Je crains de trouver l’industrialisation de la vie animale bien plus sauvage que la chasse. »

« Je dirais que ce n’est pas mon âge qui est surprenant mais plutôt le fait que je prends l’âge des gens qui m’entourent dans cette activité. Ce ne sont pas mes 20 qui sont surprenants mais les 50 ans que j’ai lorsque je pratique. »

Un propos qui va dans le sens du jury. Peut-être pas tout votre propos, mais une partie. Cela vous fera passer pour raisonnable et désamorcera un clivage idéologique difficile à dépasser :

« Je suis d’accord avec vous. La chasse traduit sans doute un certain tempérament conservateur et je le déplore car si l’on regarde de plus près… »

Autres exemples : les points 3 et 4 de l’encadré précédent.

Ne suscitez pas (certains le font : « Oui, j’aime la chasse et alors ?! », avec un petit air fier) ou ne glissez pas vers de la polémique. Préférez toujours l’argumentation, prenez de la hauteur. Si vous sentez qu’un débat s’engage, argumentez solidement, restez serein et souriant et sachez conclure plutôt que d’entretenir le feu pendant 10 minutes sur un sujet qui n’en vaut pas la peine :

« Je pense être quelqu’un de raisonnable et ma passion pour la chasse ne ressemble en rien à de la sauvagerie ou quelque opinion conservatrice. Ce n’est pas mon seul centre d’intérêt, je pratique aussi la marche à pied… »

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