Pourquoi ?
Maladie, situation familiale difficile, accident sont des sujets délicats. Pourquoi ?
- Parce que si vous ne les abordez pas, alors que ces situations vous ont porté préjudice dans votre vie ou votre parcours scolaire, cela risque de vous pénaliser. Le jury va constater de mauvais résultats ou une vie extra-scolaire très dépouillée et sans explication, cela vous cataloguera comme mauvais candidat.
- Parce que si vous les abordez trop longuement, vous risquez de concentrer votre entretien dessus et allez apparaître comme « le candidat qui » : le candidat qui a des problèmes familiaux, le candidat malade, le candidat à problème. Dommage car votre personnalité n’est pas attachée à ces problèmes.
Comment ?
Evitez les propos lapidaires
« J’ai été malade. »
« J’ai eu des problèmes familiaux. »
Si vous en restez à ce stade, vous générez de la frustration chez les membres du jury. Situation délicate pour lui car un propos aussi court signifie que vous ne voulez pas en parler. Vous avez eu des problèmes, point barre. Seulement, le jury n’aura aucun moyen d’évaluer la consistance de ces problèmes. Il pourra même penser que la méthode est un peu pratique : avec une phrase magique vous effacez un point noir de votre CV. Et le problème réside dans le fait que, avec un propos aussi lapidaire, le jury n’osera pas creuser. Qui oserait le faire quand on vous dit « J’ai été gravement malade » ? On se sent tout petit. Et en même temps, se dit le jury, qu’est-ce qui me dit que le candidat dit vrai ? C’est toute l’ambiguïté que génère ce genre de propos. A éviter donc !
Etayez votre propos
« J’ai été malade pendant presque deux ans, dont près d’un an d’hospitalisation, du fait d’une leucémie. Cela m’a freiné dans mes études et fait perdre une année. »
Le jury connaît cette fois le motif en détail. Il sait que vous n’abusez pas du mot « malade », comme pouvait le laisser entendre la formule lapidaire plus haut. N’en dites pas plus, restez sobre. La voici donc la règle : concentrez en peu de mots toute l’information, soyez clair et net du premier coup et le jury n’ira pas chercher plus loin.
Mais bannissez les explications longues
De vous-même, faites court et consistant ; maintenant vous le savez.
Mais le jury peut de lui-même vouloir étendre la discussion sur le sujet. Pourtant il ne s’agit pas d’y rester trop longtemps :
- Vous allez passer du temps sur une partie de votre vie que vous considérez comme une parenthèse et qui ne va pas changer la face de l’entretien.
- Vous risquez d’abonder dans le pathos et cela ne vous avancera guère.
N’hésitez pas à couper court si le jury y passe plus de 2 minutes :
« Si vous voulez bien, j’aimerais vous parler d’autre chose que de cette période/de ce sujet. »
Il y a pourtant un sujet qui peut être attaché à cette expérience délicate et qui peut avoir un intérêt légitime pour le jury et peut vraiment s’inscrire dans votre entretien : « Qu’avez-vous appris de cette expérience ? ». Préparez-vous à répondre à cette question.