Etre au point sur vos conditions matérielles d’études

Pourquoi ?

  • Les conditions matérielles de vos études. Le jury veut s’assurer que vous serez dans de bonnes conditions pour étudier. Cela vous semble hors sujet ? Détrompez-vous ! Ce n’est pas le tout d’avoir le niveau, d’avoir la personnalité qui convient pour le programme. Il faut être en mesure de suivre les cours sans difficulté. Les conditions matérielles intéressent donc naturellement le jury.
  • Votre implication concrète. Les questions sur vos conditions d’étude sont un très bon moyen de juger votre pragmatisme, votre réalisme et plus largement votre implication dans la réalisation du programme. Si vous avez pensé à ces conditions d’étude, c’est que vous vous projetez dans le programme. C’est bon signe.

Comment ?

Plusieurs questions doivent être réglées.

1. Le financement

Si le programme est payant (on ne parle pas ici des frais d’inscription universitaires, qui restent dérisoires), le jury veut que vous ayez réfléchi au moyen de financer vos études. Il faut qu’il n’y ait aucune ambiguité sur cette question. Elle doit être évacuée en 10 secondes.

Le montant : connaissez exactement le montant que vous avez à financer, et ce pour l’ensemble des années d’étude. N’oubliez pas d’inclure le coût de la vie. Il n’y a pas que le strict coût de la formation; il faut compter aussi le logement, l’alimentation, les diverses factures et autres dépenses courantes.

Les moyens :

  • Activité professionnelle. A évoquer avec grande précaution. A tel point que je ne vous recommande pas d’en parler au jury. C’est un facteur de risque trop important. Il pourrait juger votre situation possiblement trop précaire dans le programme. Comme vous serez obligé de privilégier vos moyens de subsistance au programme, vous risquez d’être absent régulièrement. Et même si vous montrez que tout est sous contrôle, le jury pourrait avoir peur que la belle mécanique ne se casse. Je déconseille donc. Seuls les stages peuvent être évoqués; mais encore faut-il qu’ils durent suffisamment longtemps et soient correctement payés.
  • Emprunt. Solution de plus en plus pratiquée et admise par le jury. Pour info, les prêts étudiants se font à des taux bas, se remboursent en général en 5 ans, avec des mensualités de 500 euros si vous empruntez 30 000 euros par exemple.
  • Financement familial. Vos parents vous paient vos études. C’est tant mieux.
  • Epargne personnelle. C’est valorisé par le jury. Il faut néanmoins que cela soit crédible (en termes de montant).
  • Alternance/apprentissage. Cette modalité d’études permet non seulement la prise en charge de vos frais de scolarité (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) mais aussi une rémunération.

Votre solution de financement peut être une combinaison de ces moyens : emprunt + financement familial par exemple.

2. Le logement

Le jury veut que vous soyez dans de bonnes conditions de logement. La question est assez rare mais il vaut mieux la prévoir : où allez-vous loger ? Seul, en colocation ?

Si le programme auquel vous postulez offre des possibilités de logement ou rend obligatoire ou presque la résidence sur le campus, vous devez le savoir.

3. Le rythme de travail

Le jury veut s’assurer que vous pourrez suivre la formation. Pour certains programmes, notamment les doubles cursus, la charge est très importante et le jury veut que vous ayez les reins assez solides. Lorsque vous savez que la charge est élevée, vous devez non seulement vous attendre à devoir répondre à des questions sur le rythme de travail (« Avez-vous conscience du rythme de travail ? »)mais il est même utile de les anticiper.

  • Etre capable d’évaluer la charge :

Faites-vous une idée claire de la charge de travail, en incluant les cours + le travail personnel. Pour vous faire une idée juste, demandez à des étudiants ou des anciens. Sinon, vous pouvez partir sur un principe simple : une heure de cours = une heure de travail personnel ou collectif. Vous doublez donc le nombre d’heures de cours. Vous ne serez pas loin du juste. Bien évaluer la charge de travail est la première étape pour rassurer le jury sur votre capacité à suivre, celle de la conscience.

  • Argumenter sur sa capacité à suivre

Il ne suffit pas de savoir quelle est la charge. Il faut pouvoir la tenir. Le jury voudra des preuves. Vous devez être capable de prouver que vous pourrez tenir en vous appuyant sur votre vécu :

  1. Des expériences académiques semblables : « J’ai effectué une année de terminale très chargée, comprenant 7 heures de cours de plus que la normale du fait de mes options et demandant autant d’heures de travail personnel en surplus. »
  2. Toutes les expériences non académiques qui prouvent votre capacité de travail : « Je suis endurant. J’ai pratiqué l’équitation à un très bon niveau, qui me demandait en moyenne 8 heures d’entraînement par semaine, auxquelles s’ajoutaient les compétitions le week-end. »

Si vous avez du mal à trouver, c’est peut-être parce que vous vous focalisez sur vos expériences dans leur ensemble; mais intéressez-vous à des séquences seulement de vos expériences, pas à vos expériences en entier : « Dans mon stage chez Natixis, je pense avoir démontré ma capacité de travail. Par exemple, j’ai su travailler 15 heures par jour pendant plus de quinze jours pour terminer une due diligence qui a dû être formalisée rapidement. »

4. La famille/l’éloignement

Si vous êtes jeune, si vous avez déjà des enfants, si vous êtes en couple, le jury peut s’intéresser à vos relations familiales. Plus précisément, ce qui intéresse le jury, c’est votre capacité à gérer l’éloignement, la distance prise avec votre environnement du fait de la formation.

Vous devez absolument montrer que la chose est mûrie chez vous et qu’il n’y a pas de problème d’éloignement.

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