Pourquoi ?
- Donner envie au jury. Vous avez tendance à penser que l’on va vous recruter sur votre compétence, votre niveau… Grave erreur ! C’est aussi vrai qu’un employeur va recruter ses collaborateurs sur leur unique compétence. Il y a un critère tout aussi important : la sympathie. « Est-ce que j’ai envie d’avoir cette personne dans mes cours ? », « Ai-je envie de manger avec cette personne, de la croiser dans les locaux ? ». N’allez pas en déduire, un peu trop vite, que le jury est superficiel et incapable d’aller dénicher votre vraie valeur derrière votre mine boudeuse ou triste. Votre sociabilité fait partie du « pack admission ». De toute façon le jury n’aura jamais le temps d’évaluer vos compétences, parfaitement. Alors, non pas que le sourire vaille admission, mais il peut faciliter grandement les choses et venir combler quelques vides ça et là. Donc retenez que le jury admet une personne et non des compétences.
- Rendez le moment agréable. Le jury vous sera reconnaissant de lui rendre ce processus de sélection agréable. Vous avez sans doute envie de penser à autre chose qu’au confort du jury, mais non, il faut aussi l’avoir en tête !
- Véhiculer que vous êtes heureux d’être là. A voir la tête de certains candidats (allez, une majorité de candidats), les jurys ont souvent l’impression qu’on les a traînés jusque-là, qu’on les a poussés dans une voiture et pris par la main (menottés ?) jusqu’à la salle d’oral. Alors oui vous êtes stressés, voire hyper stressés mais ce n’est pas une raison d’être contre-productif et de signifier au jury que cela vous ennuie d’être présent. Dites-vous bien que vous avez souhaité être là, vous avez travaillé peut-être dur pour, et donc vous avez à cœur de convaincre le jury. Ce n’est pas un supplice mais bien un moment qui vous rend heureux car il est proche de l’aboutissement.
Comment ?
En rythme de croisière
Qu’on soit bien d’accord, on n’attend pas de vous un sourire béat, des lèvres qui viennent taquiner vos oreilles. On veut juste que votre visage soit lumineux, manifeste une envie d’être là. Il s’agit donc d’avoir un léger sourire, un visage gai. Rien de plus.
Mais c’est déjà beaucoup car parmi vous il y a deux cas particuliers :
- Ceux qui tirent la gueule par nature. Il va falloir imprimer un sourire sur votre visage ; c’est du travail car il faut lutter contre 20 ans de pratique contraire.
- Ceux qui portent normalement sourire et gaieté sur leur visage, mais sont victimes, en telle situation, d’une tension des nerfs faciaux, qui fige leur visage. Mieux vaut s’y préparer parce que ça ne pardonne pas le jour J, vous ne pouvez rien y faire.
Sachez que cela se travaille !
A l’occasion
Normalement, dans l’entretien, certains moments prêteront plus à sourire :
- Une remarque ou une réplique du jury, une situation particulière dans l’entretien
Tâchez d’être réactif, n’hésitez pas à esquissez un large sourire. Cela véhiculera de la spontanéité.
- Des expériences personnelles qui ont été de belles expériences (voyage, centre d’intérêt…)
Vous avez parmi vos points-cléss des expériences que vous n’allez pas relater avec le même ton sérieux avec lequel vous évoquez vos stages ou votre projet professionnel. A vous d’identifier ces moments en amont et d’y greffer des sourires beaucoup plus présents que sur d’autres aspects de votre CV. Vous qui avez du mal à sourire, vous avez là des supports idéaux pour forcer le trait et créer des espaces souriants dans une mer de tristesse !
Entraînez-vous
Le sourire se travaille. La technique est de forcer 1. Les moments 2. Les traits et d’imprimer ainsi une sorte de routine qui, à force d’entraînement, va se lisser et laisser une jolie empreinte sur votre visage. Donc 1. On exagère 2. On lisse.
- Faites des sessions de discours sur des points-clés de votre CV, que vous connaissez parfaitement sur le fond, en vous concentrant uniquement sur le sourire. Sur une session de 3 minutes, forcez le sourire 4 – 5 fois, nettement, exagérément. La fois suivante rajoutez-en encore 4 ou 5. Puis 4 ou 5 la fois suivante. Entraînez-vous sur plusieurs point-clés différents.
- Vous allez remarquer un certain automatisme dans les sourires ensuite. Toutes les 10 secondes, vous relancerez votre sourire.
- A force d’entraînement, ce sourire va rester, va perdre son exagération et devenir un discret sourire permanent.
Pour les points-clés de votre CV prêtant le plus à sourire (je ne parle pas d’expériences drôles, mais bien d’expériences permettant un changement de registre, véhiculant de la joie, de la passion et donc du sourire : centre d’intérêt, activité associative, voyage…), entraînez-vous à mettre une belle dose de sourires. C’est le même exercice qu’au-dessus sauf que le sourire sera plus franc et vous ne chercherez donc pas à lisser pour avoir une jolie empreinte sur votre sourire mais bien à laisser éclater de beaux sourires.
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