Origine
- Le jury sympa. Il plaisante avec vous. Il est très attentionné. Alors vous vous sentez en terrain très favorable et mettez au Diable le formalisme de l’entretien. « Finalement, ces gens sont normaux ! »
- La surprise du jury sympa. C’est l’effet surprise. Vous vous êtes fait une idée assez rude du jury. Et finalement, vous vous apercevez que ses membres sont sympathiques et même franchement très cool. Ce soulagement vous donne des ailes, vous donne envie de sympathiser.
- Le léchage de bottes. Il n’a pas de limite et trouve de belles expressions en entretien. Vous vous dites qu’en vous mettant le jury dans la poche, en en faisant des potes d’un moment, vous récolterez une note plus favorable.
Manifestation
- La posture physique.
- Le sourire jusqu’aux oreilles.
- La poignée de main avant et/ou après l’entretien.
- Une posture détendue voire relâchée
- Les familiarités
- Des rires complices
- Des expressions familières
- Le questionnement du jury. C’est une marque fréquente du copinage. Vous vous mettez à interroger le jury à votre tour. Normal puisque vous êtes des potes, il n’y a pas de raison pour que vous n’interrogiez pas le jury !
- « Vous êtes déjà allés en Irlande, vous aussi ? »
- « Vous en pensez quoi, vous ? »
- « Vous faites quoi dans la vie ? ». Cet exemple correspond très bien à la question de fin d’entretien que certains candidats veulent absolument poser. Dans cette question de fin d’entretien, il y a une forme de copinage, très artificiel au demeurant.
Conséquences
- Une faiblesse. Ce besoin de copiner avec le jury sera perçu par celui-ci comme une marque de faiblesse de votre part. Il trahira soit un manque de confiance, soit un problème de sociabilité.
- L’agacement du jury. Le jury va presque systématiquement mépriser cette attitude de copinage. Il va la prendre au pire comme une tentative de l’adoucir, de le corrompre d’une certaine façon ; au mieux comme de l’hypocrisie. Car au fond, vous n’en avez rien à faire que le jury soit votre ami ; c’est une pure affaire de stratégie.
- Le vide. Le jury veut s’amuser, se détendre et finalement il se laisse aller à des familiarités. Le risque : que l’entretien reste creux parce que vous n’avez pas su placer vos points-clés. Le jury pourra vous en vouloir de ne pas avoir su imposer vos arguments, vos points-clés. Ou alors il ne vous en voudra pas mais il sera simplement dans l’impossibilité de mettre une bonne note car la sympathie ne suffit pas !
Retenez que :
- Il doit toujours y avoir une forme de déférence vis-à-vis du jury. Il n’est peut-être pas supérieur à vous, il n’a pas de raison de vous intimider. Mais il est dans un rôle, un rôle de juge, comme vous êtes dans un rôle de candidat. Il faut respecter ces rôles.
- La familiarité du jury peut être volontaire : le jury a peut-être senti que vous n’étiez pas très sérieux, pas très pro et pour vérifier son impression, il va entrer dans un jeu de familiarités pour voir si vous le suivez ou si vous prenez vos distances et êtes bien conscient que l’entretien est un exercice avant tout sérieux. Il s’attend à ce que, après un passage peut-être familier, vous ne vous laissiez pas embarquer et redressiez vers une posture plus sérieuse.
- Si le jury vous paraît très sympa, un peu trop prompt à rire et à s’amuser, n’entrez pas de trop dans son jeu. Vous pouvez le faire ponctuellement, mais sachez vous en extraire ; le jury l’observera et vous gagnerez des points.
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