Le manque d’enthousiasme

Origine

  • Le stress vous crispe, il rend votre sourire rigide voire vous empêche de sourire. Vous ne parvenez pas à exprimer naturellement votre enthousiasme, ça bloque. Le stress mène souvent à l’apathie.
  • Vous vivez l’entretien comme un moment grave. Ce n’est ici pas malgré vous, mais bien délibéré. Vous confondez sérieux et grave.
  • Vous n’avez pas envie d’être là. Peut-être parce que vous savez que l’entretien n’est pas votre point fort, alors vous y allez déjà vaincu. Mais aussi peut-être parce que vous ne voulez pas intégrer le programme en question (ce n’est pas votre premier choix).

Manifestation

  • Une tonalité triste. Chez certains, on n’est pas loin de celle d’une oraison funèbre.
  • Vous vous laissez guider par le jury, vous n’êtes à l’initiative de rien.
  • La tonalité est invariable durant tout l’entretien. Alors que certains sujets sont de très bons supports pour marquer de l’enthousiasme (passion, centre d’intérêt, voyage, projet…).

Conséquences

  • Perception d’une motivation faible pour le programme.
  • Déduction d’une mauvaise attitude face à l’avenir. Le peu d’enthousiasme que vous révélez au jury peut être interprété au delà de la situation d’entretien. Ce candidat n’est-il pas passif ? Apathique ? N’a-t-il pas un problème face à l’avenir ?
  • Déduction d’un manque d’implication future dans le programme, tant sur le plan académique qu’extra-scolaire.

Retenez que :

  • Ne pas hésiter à énoncer verbalement votre enthousiasme. Si celui-ci a du mal à s’exprimer naturellement, il faut prendre les choses en main, il n’y a pas le choix :

– Entraînez-vous à placer dans vos discours des mots marquant l’envie, l’appétit : « j’ai envie de », « j’aimerais vraiment », « mon rêve est de », « je veux absolument »…

– Entraînez-vous à placer dans vos discours des mots marquant, plus généralement, l’émotion : « j’ai beaucoup aimé », « c’est un énorme plaisir pour moi », « j’ai trouvé cela passionnant », « j’ai été ému »…

– Exprimez aussi votre enthousiasme pour le programme. Débrouillez-vous pour le placer quelque part dans l’entretien. La conclusion est adaptée à cela par exemple, mais cela peut intervenir à tout moment de l’entretien : « J’ai une très forte envie de m’impliquer dans… »; « je souhaite choisir telle option ».

Dit autrement, le manque d’enthousiasme est loin d’être une fatalité. Le fond de votre discours, que vous pouvez travailler en ajoutant des mots marquant l’enthousiasme ou l’émotion, peut aider à compenser la forme. Mettez-vous au travail tout de suite pour mettre tout cela dans votre vocabulaire.

  • Allez de l’avant, prenez des initiatives dans l’entretien. L’enthousiasme se mesure aussi à l’envie que vous avez de parler de vos contenus. N’attendez pas que le jury vous interroge et donc de tomber dans une sorte d’interrogatoire; pensez bien à votre liste et proposez vos contenus/points-clés. C’est ici une clef essentielle de l’enthousiasme perçu par le jury. Il faut pour cela que vous ayez une confiance absolue dans vos contenus préparés, de telle façon que vous sachiez que cela va intéresser le jury et donc contribuer à votre enthousiasme. Vous devez être enthousiaste à l’idée de communiquer vos points-clés, bien préparés, bien travaillés.
  • Attention toutefois au trop d’enthousiasme ! La thérapie ci-dessus doit respecter une posologie 🙂 Il y a parfois dans les entretiens des caricatures enthousiastes, des candidats tellement enthousiastes que cela en devient effrayant car c’est associé à une sorte de béatitude. On veut un bel enthousiasme, fort, mais distribué quelques fois, pas tout le temps. A ce propos, il ne sert à rien de répéter à l’envi : « je veux intégrer votre programme », « je veux vraiment intégrer », « c’est pour moi le projet d’une vie »… votre personnalité en prend un coup parce que vous la montrez comme quasi-inexistante sans le programme. Pas de superlatif, ni de sur-enchère. Un bel enthousiasme, par moment et pas excessif.
  • Enfin, si vous ne voulez pas intégrer le programme, posez-vous plutôt la bonne question en amont, cela vous évitera de vous déplacer pour rien. Si je suis pris, vais-je réellement intégrer ce programme ? Si c’est pour ne pas y aller en cas d’admission, n’y allez pas tout court. Et si le programme n’est pas votre premier choix, il reste un choix; l’idée que vous vous en faites est peut-être loin de la réalité exacte du programme. Donc ne gâchez pas vos chances, faite le job, faites le boulot, avec enthousiasme, vous aurez le temps de réfléchir ensuite.

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