Les rencontres (comme élément de légitimité du projet professionnel)

Les rencontres

  • Les rencontres sont des points de légitimité à acquisition rapide. Autrement dit, si votre projet professionnel n’est pas assez fondé, manque de justifications, il va être très rapide pour vous d’acquérir des points de crédibilité supplémentaires par la mention de rencontres pertinentes. C’est un vrai plan pour candidat en galère et bien sûr pour tout le monde.
  • Les rencontres sont une preuve que vous cheminez, que vous avez une démarche active pour alimenter votre réflexion.
  • Les rencontres vous connectent directement avec des professionnels ; et ça, ça plaît beaucoup aux jurys, surtout si votre parcours est encore léger sur cette dimension professionnelle. C’est un vrai bon plan pour les élèves de prépas, de terminale entre autres.
  • Les rencontres sont interactives. Elles vous permettent de poser vos questions, de vous assurer que vous avez bien compris, de pénétrer le quotidien de métiers (plus difficile par des lectures) et même de capter des éléments de langage propres au secteur ou à la fonction.

Ce qu’on attend de vous

Ce qui suit n’a pas à être connu obligatoirement, sauf le premier point. C’est une recension de tout ce qu’un jury est susceptible de vous demander.

  • Etre capable de citer la personne

Il ne doit rien y avoir de vague, sinon on vous suspectera de ne pas la connaître effectivement. Vous devez être capables de citer son nom, sa fonction exacte. Attention, le monde est petit. Il arrive fréquemment que des membres de jury connaissent votre contact (très probable en cas de proximité géographique ou de secteur professionnel commun).

  • Connaître son activité

Connaître la fonction bien sûr mais le quotidien du métier dans ses moindres détails (une journée-type, les horaires, les contraintes…)

  • Connaître son entreprise ou organisation

Nombre de salariés, chiffre d’affaires, secteur d’exercice, actualité de l’organisation

  • Etre capable de dire comment vous l’avez connue

Soyez franc. Si c’est par votre réseau, dîtes-le. Ce qui compte est la démarche que vous avez entreprise. Vous pouvez vous être appuyé sur le réseau de papa ; le principal est que vous ayez vous-même fait les démarches.

  • Ce que vous avez appris et retenu sur le métier

Faire des rencontres

Très clairement, il s’agit du point de légitimité le plus facile à acquérir. Il va simplement falloir que vous y mettiez de l’énergie !

  • Identifiez des interlocuteurs pertinents

Avoir 2 ou 3 rencontres consistantes avec des professionnels est une très bonne base. Ne recherchez pas forcément des personnes haut placées dans la hiérarchie. Vous risquez de passer beaucoup de temps pour les mobiliser. Concentrez-vous sur des professionnels qui peuvent vous consacrer du temps et la joueront cash avec vous.

  • Mobilisez vos réseaux

On a tous des réseaux. Et lesdits réseaux sociaux vous aident tous aujourd’hui à vous rendre compte que vous avez des relations de 1er degré (auxquelles vous êtes connectés directement) mais aussi des relations de 2eme et 3eme degré auxquelles vous êtes connectées indirectement par des relations intermédiaires. Je vous passe les théories sur « le petit monde » ou « small world », mais s’il vous plaît, servez-vous de ces connections directes ou indirectes ! Oui, parmi vous certains sont mieux dotés en capital social ; mais svp prenez conscience de votre réseau social, qui est bien plus étendu que vous l’imaginez !

Ex : Jessie est bon élève de L3 de maths. Elle voudrait travailler en banque d’affaires. Mais elle vient d’un milieu populaire, de province, ses parents sont tous les deux employés et ouvriers. Elle n’a aucune connexion directe à la banque d’affaires. Elle creuse alors dans les connexions de ses relations. 

    • Elle repère notamment le père d’une de ses collègues vendeuse pendant l’été qui travaillait chez BNP Paribas à la Défense. Peut-être que lui pourra la mettre en contact avec un collègue de la banque d’affaires.
    • Elle va voir l’un de ses professeurs de l’université, plutôt jeune et dont elle sait qu’il est passé par l’ENS Cachan. Elle imagine bien qu’il peut avoir d’anciens camarades de promo qui travaillent dans la finance.
    • Elle se rend compte que le trésorier de l’association dans laquelle elle est investie travaille dans une banque d’affaires.

       

Le culot, c’est parfois la dernière solution. Mais que c’est payant !

  • Faites la sortie de l’entreprise qui vous intéresse et interrogez les personnes qui en sortent jusqu’à trouver le bon interlocuteur, celui qui vous répondra ou celui qui sera touché par votre démarche et vous amènera jusqu’au bon contact.
  • Rendez-vous dans des colloques, des conférences, sonnez chez votre voisin et mettez la main sur des contacts précieux.

Le culot est payant à une condition. Que vous passiez sur les nombreux vents que vous vous prendrez. C’est un peu comme faire du stop : les 2, 3 premiers refus, c’est un peu désespérant ; ensuite, on s’y fait et quand la voiture s’arrête, on est aux anges ! Donc, vous allez sans doute recevoir des « NON ». Imaginez, le pire que vous puissiez recevoir, c’est un « NON ». Vous allez ni vous faire battre, ni vous faire cracher dessus. Juste un « NON ». Et au final, vous l’aurez votre « OUI ».

Ex : Mathieu, passionné de cinéma, voulant intégrer une école de management. Il pense qu’Agnès Varda vit dans son quartier. Il se renseigne dans le quartier. Il sonne chez elle et prend le café avec elle pendant 1 heure (et obtient un stage au passage).

Ex : Gérald, veut entrer à Sciences-Po et entrer ensuite au Ministère des affaires étrangères. Il n’a trouvé aucune relation et n’a reçu aucune réponse à ses mails. Il a fait le sortie du Quay d’Orsay et a fini par rencontrer un conseiller aux affaires étrangères et lui proposer un café 5 minutes pour lui expliquer sa démarche. Prélude à une rencontre d’une heure ensuite.

  • Posez les bonnes questions

Que demander ?

Que vous téléphoniez, écriviez ou rencontriez directement dans la rue, vous devez capter l’attention de votre interlocuteur. Retenez ceci :

    1. Faites court, vos interlocuteurs sont sans doute occupés.
    2. Demandez directement une rencontre.
    3. Faîtes comprendre que vous vous mettez à disposition (vous vous déplacez, ou vous appelez).
    4. Faîtes preuve d’un peu d’originalité dans le propos, vous gagnerez en efficacité.

De quoi discuter ?

Votre rencontre doit être l’occasion de capter un maximum d’informations qui vont vous servir dans l’entretien. Pensez :

    1. A la connaissance du quotidien du métier.
    2. Aux évolutions possibles dans le métier.
    3. A l’intérêt du métier.
    4. Aux inconvénients du métier (cela permettra de faire tomber les idées reçues et donc de gagner en réalisme devant le jury).
    5. Aux enjeux auxquels est confronté le métier (mutations à venir, contraintes nouvelles…).
    6. A la rémunération.
    7. Aux qualités et compétences nécessaires.

2 commentaires sur “Les rencontres (comme élément de légitimité du projet professionnel)

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