Comment parler des activités sportives

Vous pouvez utiliser le format que vous voulez pour développer vos sports. Les impératifs sont :

  • Bâtir des ensembles de 2-3 minutes
  • N’aborder qu’un sport par ensemble

Un format me semble particulièrement adéquat :

  1. Contexte (30 s. – 1 min.)
  2. Focus 1 (1 min)
  3. Focus 2 (1 min)

Contexte

Le jury ne vous connaît pas, ne connaît peut-être pas le sport que vous pratiquez et en sait encore moins sur les conditions dans lesquelles vous pratiquez. Il est donc impératif que vous commenciez par contextualiser votre pratique sportive. Dans cette partie de contexte, vous pourrez mettre les éléments suivants :

  • Le sport et sa définition, s’il n’est pas connu. Si vous avez un doute, partez du principe que le jury ne connaît pas.
  • Depuis combien de temps vous le pratiquez
  • Votre poste (si sport collectif) et sa définition
  • Où vous vous entrainez, à quelle fréquence
  • Pourquoi vous avez choisi ce sport
  • Votre niveau actuel

Exemple : « Je pratique le kite-surf. Le kite-surf est un sport nautique de traction, pratiqué en mer, à partir de la plage, qui consiste à glisser avec une planche (comme en surf ou en planche à voile) sur l’eau, tracté par un cerf-volant. Le kite-surf a été inventé au début des années 90 et remplace assez largement la planche à voile. Je pratique ce sport depuis plus de 10 ans, dont 4 années plutôt intensives entre mes 16 et 20 ans. Je m’entraîne en Bretagne Sud, sur la plage de La Motte, qui est un excellent spot, faisant partie du top 100 des lieux dans le monde où l’on pratique le kite-surf. Je m’entraîne aujourd’hui tous les 15 jours environ, mais je me suis entraîné jusqu’à 3 fois par semaine, soit 12 heures hebdomadaires. J’ai choisi ce sport pour les sensations de vitesse, pour l’effort physique qu’il impose et pour l’esthétique des figures. Aujourd’hui je pratique pour le plaisir mais j’ai fait partie des espoirs de ma génération entre 16 et 20 ans. »

Les focus

Une fois le contexte posé, vous allez pouvoir vous concentrer sur des points plus précis (2). Voici les points qui peuvent en général être abordés :

  • La compétition

« La compétition a représenté une part importante de ma pratique du tennis. J’en ai fait pendant 5 ans. J’ai commencé à l’âge de 12 ans et j’ai progressé assez vite puisque j’ai été classé 15/1 à 13 ans. A 15 ans j’étais classé 0, ce qui me plaçait dans 100 premiers joueurs français de mon âge. J’ai participé à de nombreuses compétitions en France, pour lesquelles je me déplaçais presque tous les week-ends quelque part sur le territoire français. Je suis arrivé 15e aux championnats de France en 2010. J’ai par ailleurs beaucoup voyagé en Europe pour les phases de préparation.  Ces compétitions ont contribué à me rendre plus persévérant et à me donner un vrai esprit conquérant. »

  • Un exemple de match, une expérience « mythique »

« L’expérience la plus marquante pour moi, attachée à ma pratique de la voile, est une régate bien précise : le Spi Ouest-France 2013. Je participe à une dizaine de régates chaque année depuis 2009. Mais celle-là restera gravée à jamais. Nous partions de la Trinité-sur-Mer et les conditions étaient exécrables. Elles l’ont été pendant toute la durée de la régate : pluie, 20 nœuds de vent avec rafales à 30, vagues force 7 sur l’échelle de Beaufort. 100 bateaux étaient au départ ; seuls 20 parviendront à terminer la régate, soit 1 sur 5 seulement. Nous étions 5 sur le bateau et sommes parvenus à gérer les éléments, à ne rien casser. Cette régate a été d’autant plus marquante pour moi que j’étais piano tribord et que j’ai passé la moitié du temps dans l’eau, une eau à 6 degrés. Ce fut une expérience difficile mais que j’ai appréciée parce que nous avons tenu. »

  • Votre rôle de formateur, entraîneur

« A côté de ma pratique de la voile, j’ai aussi consacré du temps à la formation des plus jeunes au sein du club. J’ai commencé par l’encadrement de jeunes de 7 à 13 ans au cours des stages d’été. J’assistais l’instructeur et aidais les enfants dans leurs exercices sur l’eau, essentiellement sur des optimistes et des mini-catamarans. Puis j’ai passé mon permis bateau et suivi une formation de maître-nageur. Ainsi j’ai pu continuer à entraîner des jeunes tout au long de l’année, pendant toutes les vacances. Mais je n’ai pas encore le droit de former seul les jeunes car je ne suis pas encore instructeur. C’est pourquoi, je suis parti deux étés de suite au Canada dans un camp, dans l’Ontario, pour encadrer des jeunes de 12 à 15 ans. Au Canada, le titre d’instructeur n’est pas exigé. Aujourd’hui mon objectif est d’obtenir le titre d’instructeur pour pouvoir exercer au sein de mon club, en totale autonomie. Il y a, dans mon club, un groupe de jeunes qui s’entraîne pour la compétition ; j’aimerais vraiment pouvoir les former. »

  • Votre rôle dans l’organisation sportive

« Au delà de ma pratique de l’escrime, je suis également impliqué dans la vie de mon club. A plusieurs niveaux. D’abord je participe à l’organisation des compétitions qui ont lieu tous les week-ends. Je suis chargé de l’organisation des voyages qui ont lieu dans le département, parfois dans la région. Je gère le service d’autocar, l’organisation du service de covoiturage pour les distances proches. Ce travail me prend facilement 4 heures par semaine. Ensuite, je suis en charge du financement des activités du club. A côté des cotisations versées par les membres, il est nécessaire de réunir des fonds supplémentaires pour financer les équipements, les déplacements et les tenues. Il faut savoir qu’une tenue complète coûté près de 200 euros alors que la cotisation n’est que de 75 euros. Cette année j’ai organisé 1 kermesse, 1 spectacle et 1 démonstration d’escrime. Va par ailleurs avoir lieu une soirée le mois prochain. J’espère au total rassembler 2500 euros cette année. Enfin, je m’occupe des relations avec les fédérations départementales, et régionales. »

  • Votre intérêt pour ce sport au delà de votre pratique personnelle (support d’une équipe, suivi de l’actualité)

« Mon intérêt pour le football passe également par le suivi régulier de l’actualité du foot. Je suis un lecteur assidu de l’Equipe, je passe du temps aussi dans la lecture de plusieurs blogs de foot sur internet. Je supporte une équipe : le PSG. Evidemment, je me rends à de nombreux matchs, autant en tout cas que me le permet mon budget, peut-être une dizaine par an. Je suis l’actualité du club, j’ai fait partie d’un club de supporters du PSG, que j’ai quitté néanmoins après les derniers incidents, que je ne cautionnais pas. En dehors du PSG, je m’intéresse à plusieurs joueurs internationaux, précisément à Ronaldo et Cavanie. Il m’arrive de regarder d’anciens matchs de football et de m’intéresser au jeu de Platini ou de Gires. J’espère vraiment pouvoir partir à Rio pour la prochaine Coupe du monde. J’aimerais m’y rendre 15 jours et assister au moins à 5 au 6 matchs. »

  • Vos objectifs futurs

Voir l’exemple ci-dessous.

Comment améliorer le contenu d’une expérience sportive ?

Parler d’objectifs futurs

Le sport se prête particulièrement à la formulation d’objectifs futurs. Vous allez certes parler de votre pratique du sport, de ce que vous avez accompli, mais pourquoi ne pas évoquer ce que vous avez en tête pour les prochains mois ou prochaines années ?

C’est une façon de :

  • Montrer au jury que vous vous projetez dans l’avenir, que vous avez des ambitions, que vous vous contentez peu de l’existant et que vous voulez aller plus loin encore.

Soyez précis : « J’aimerais maintenant m’attaquer à un marathon, soit le double de ce que je suis capable de faire actuellement. Je pense que cet objectif est atteignable dans les 12 mois à venir. Pour cela, j’ai prévu de m’entraîner 8 heures par semaine sur cette période. J’aimerais pouvoir réaliser un temps de 3 heures, qui correspond à la vitesse moyenne que je réalise sur un semi-marathon. »

Ne vous contentez pas de : « Je compte préparer un marathon bientôt. »

  • Mettre en avant votre implication sportive au sein de l’établissement dans lequel vous postulez.

Dans ce cas, soyez précis : « Je compte m’impliquer dans l’association Voile de l’école, Voiles dehors. D’abord dans la voile en tant que telle, j’aimerais participer à tous les entraînements qui sont organisés 2 week-ends par mois à la Trinité-sur-Mer. Ensuite dans l’organisation de la régate La Sardine organisée chaque année par l’association. C’est un événement important dans le monde étudiant, que j’ai connu alors que j’étais pourtant à l’autre bout de la France ; elle rassemble plus de 500 étudiants chaque année. J’ai montré des capacités d’animation lors de mes expériences en colonie ; je pense qu’elles peuvent être très utiles ici. »

Ne vous contentez pas de : « Je veux m’impliquer dans l’association voile de l’école. »

  • Etre précis et ne pas hésiter à donner des données de performance

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