Choisissez bien les activités associatives et projets dont vous parlez !

  • La durée et la date

Pour qu’un engagement associatif ou un projet constitue un élément de légitimité, il faut qu’il ait une certaine consistance. Mais dans ce domaine, ce n’est ni la durée, ni la date d’implication qui font la consistance.

Si votre projet ou engagement a eu lieu il y a plusieurs années; il est valable.

Exemple extrême : Emilie, candidate en école de management après deux ans de classe préparatoire. Lorsqu’elle avait 12 ans, elle écrivait un journal de 4 pages, qu’elle publiait tous les mois. S’y trouvaient jeux, articles, recettes et annonces. Elle le vendait dans son immeuble. L’expérience date allez-vous me dire et peut paraître ridicule pour une étudiante de 20 ans ? Certes, mais si l’on rapporte cette expérience à l’âge qu’elle fait à l’époque, c’est plutôt une belle expérience, qui montrait un niveau de maturité important, très jeune. Cette expérience peut très bien appuyer un projet entrepreneurial, comme un projet dans l’édition ou la presse, ou encore un projet dans le marketing ou la communication. 

Si votre projet ou engagement n’a que quelques semaines ou mois au moment de l’entretien et qu’il est court, il reste valable aussi.

Exemple : Etienne, candidat en école d’ingénieurs après deux ans de classe préparatoire. Etienne a beau être scientifique, il s’intéresse surtout à l’humanitaire, aux projets de développement et veut utiliser sa future compétence d’ingénieurs dans ce sens. Il relate alors le projet qu’il a mène depuis 1 mois dans son lycée : l’organisation d’une collecte de sang. Elle n’avait rassemblé que 20 personnes l’année précédente. Il veut passer au minimum à 50 cette année. Il travaille à l’organisation de l’événement depuis seulement un mois mais cet engagement marque bien une cohérence avec son projet. Donc elle peut être utilisée même si elle est très récente et très courte dans le temps.

Evidemment, ces expériences étant lointaines ou courtes, si vous avez d’autres éléments de légitimité plus consistants et plus proches, vous choisissez ces derniers en priorité. Sachez juste qu’elles ne sont pas à remiser absolument sous prétexte qu’elles sont très anciennes, très récentes ou de courte durée.

  • Le statut associatif

« Il faut que je fasse de partie d’une association ! ». Je suis sûr que vous vous l’êtes dit ou presque au moins une fois. Genre, il vous faut le sésame, l’association ! Ce n’est pas peine de gesticuler autant ou de vous faire des poussées d’urticaire, l’intérêt de l’activité associative ne repose pas dans le cadre formel, association, mais bien dans le projet, dans le fond. On se fout vraiment de savoir que vous êtes dans une association formellement constituée. Si vous préférez des projets individuels, de projets entre amis, avec d’autres personnes, complètement informels, allez-y ! C’est ce que vous faites qui compte.

D’ailleurs, c’est drôle de voir la place de prend la « constitution des statuts » quand les candidats relatent leur expérience associative. On a l’impression que cela prend la moitié du temps. Désolé, mais 1. Votre association ne nécessite dans 99 % des cas pas de statuts exceptionnels qui méritent d’y passer 200 heures; il vous suffit de prendre des modèles et de les corriger, à la marge; 2. C’est ce que fait l’association et ce que vous faite pour servir son objet (vous savez, ce qui est en haut des statuts !) qui intéresse le jury.

Vous pouvez par exemple avoir monté une soirée avec des amis, créé un cercle de discussion, avoir imaginé un jeu de société, bref, rien qui n’entre dans une association formellement créée et pourtant ça compte !

  • Votre implication

C’est donc là que se trouve le coeur de la bête : ce que vous avez fait, en quoi vous avez fait avancer les choses. Dit autrement,

  1. le statut de « membre actif » ou le fait de détenir une carte
  2. le fait d’assister à des réunions et d’être passif
  3. le fait d’avoir un rôle statutaire (trésorier, secrétaire général, président, vice-président)

ne valent pas engagement associatif.

Vous avez été « trésorier », « secrétaire général », « membre actif », tous les titres que vous voulez, cela ne définit pas des actions, un rôle effectif. Donc si votre rôle s’est borné à endosser un titre « honorifique » ou administratif, cela n’intéressera pas le jury. En revanche, si vous aviez un titre et une implication réelle, alors ok.

  • Petits engagements et grands engagements

Il vaut mieux avoir été moteur sur une petite action que juste partie prenante sur une grande action. Il n’y a donc aucune dévalorisation des petites actions. Vous pensez souvent que ce que vous avez fait n’est pas terrible, vous vous imaginez toujours que vos concurrents ont fait des choses spectaculaires ! Eh bien non seulement c’est faux, mais en plus, les jurys vont s’intéresser à votre implication. Et cette implication peut avoir été très grande sur une activité qui n’est pas d’une taille folle.

  • L’ordinaire et l’extra-ordinaire

Il n’est pas plus utile d’aller chercher des activités extra-ordinaires, d’avoir fondé une association bouddhiste en milieu rural pour intéresser le jury. Sachez quand même que certaines activités, par leur caractère commun, peuvent ne pas susciter un élan chez les membres de jury. Ce sont :

  1. Les cours particuliers en association. Ils sont très courants.
  2. Les associations de diplômés ou associations liés à votre formation (association du master 202 par exemple) : elles donnent l’impression que vous avez été plus agi par votre environnement que vous n’avez agi vous-même; en gros, vous avez pris ce qui était disponible, sous vos yeux, vous n’avez pas été chercher d’activité extérieure. Par ailleurs, souvent les activités liées à ces associations sont assez plates et fermées sur elles-mêmes (promotion du master, organisation du master…).

Retenez quand même que la valeur de l’expérience tient plus à ce que vous avez fait qu’à la nature de l’expérience. Autrement dit, vous pouvez avoir donné des cours particuliers dans une association (expérience peu valorisée dans l’absolu) et tenir là une expérience très consistante.

Exemple : vous racontez comment vous avez fait gagner 4 points de moyenne à 2 enfants, en détail, en dévoilant ce que vous avez mis en oeuvre, en explicitant les écueils, les rectifications que vous avez apportées (voir exemple).

Tout ce qui est possible (liste non-exhaustive)

  • Une association nationale, locale, de quartier, d’école (Restos du Cœur, Secours populaire, Act Up, Genepi)
  • Une association humanitaire, engagée, de loisir, religieuse
  • Des responsabilités de représentant : membre d’un syndicat étudiant, délégué de classe
  • Un projet personnel ou collectif
  • Une activité informelle : organisation de voyages par exemple
  • Un projet entrepreneurial
  • Les projets tutorés (création d’entreprise par exemple)

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