Une phrase souvent prononcée par les candidats est terrible : je choisis votre école pour « son côté international ». Ce n’est juste pas possible :
- L’international est aujourd’hui partout si bien que ce n’est pas un élément différenciant.
- L’international recouvre des réalités très différentes.
- C’est un propos creux, fourre-tout qui, lâché ainsi, n’est pas un argument pris au sérieux.
Ce qu’il faut préciser
- Le pays ou la région du monde
« J’aimerais partir au Brésil. »
« Je veux pouvoir faire une partie de mon cursus en Afrique de l’Ouest »
- L’établissement d’accueil
Renseignez-vous sur les universités ou écoles avec lesquels le programme possède un partenariat. Citez un ou deux exemples d’établissements au jury. Le site internet du programme auquel vous postulez recense en général les universités partenaires.
« Audencia a un partenariat avec la Pontificia Universidade Catolica do Rio de Janeiro et avec l’USP, Universidade de Sao Paulo. J’aimerais pouvoir passer 6 mois dans l’une de ces deux universités. »
- L’expertise
Vous pouvez pousser un cran plus loin en citant l’expertise d’un établissement partenaire. Pour accéder à ce que sont les expertises des établissements, il faut fouiller et vous rendre sur les sites internet des établissements partenaires.
« Cette université est reconnue pour sa recherche en photonique. Je crois même qu’elle est considérée comme l’une des 5 plaques tournantes majeures de la recherche dans ce domaine dans le monde. »
Les motivations
Vous avez précisé ce qui vous intéresse sur le plan international. Mais comment expliquer ce pourquoi vous voulez partir ? Votre motivation peut reposer sur plusieurs fondements :
- L’intérêt
Vous parlez la langue, vous lisez des ouvrages, vous êtes de la culture du pays, vous avez déjà fait des études liées au pays… toutes ces marques d’intérêt sont un point d’appui possible. L’intérêt peut être relié à projet professionnel ou pas. On peut vouloir se rendre dans un pays parce que celui-ci donne accès à un centre d’intérêt.
« J’apprends le chinois depuis plus de 5 ans et je m’intéresse beaucoup à ce pays, à son histoire, à travers des lectures régulières. »
« Los Angeles reste le coeur de l’industrie mondiale du cinéma. Alors, certes, je vais faire des études de management si je pars, mais je vais pouvoir passer du temps à rencontrer des professionnels de l’industrie, à aller à des conférences, à visiter des lieux. Moi qui veut travailler dans le cinéma, c’est une opportunité unique. » (professionnel)
« J’ai une passion pour le cinéma. J’adorerais être plongé dans la plus grosse fabrique de cinéma au monde » (non professionnel)
- L’appétit
Vous vous appuyez cette fois non sur de l’existant mais des envies.
« Les Etats-Unis sont un pays souvent cités en modèle dans l’entrepreneuriat. J’ai très envie d’être confronté à cette culture pro-entrepreneuriat, de comprendre ce dont il s’agit. »
- La méconnaissance
Vous pouvez enfin y aller parce que c’est une des régions dans laquelle vous n’avez encore jamais été.
« Je suis parti 3 mois en Amérique du Sud, je connais bien l’Amérique du nord, j’ai voyagé en Asie et beaucoup en Europe. Je ne connais pas l’Afrique. J’aimerais la connaître. »
Un autre argument
L’international n’est pas l’apanage de ceux qui partent. Evidemment l’exotisme est franchement plus net quand vous partez à Shanghaï ou à Mexico City ! Mais il ne faut pas négliger un argument qui a du sens : la part d’étrangers dans le cursus ou plus largement sur le campus. Certains établissements en ont fait un argument de poids et ils ont raison puisque plus de 30% et parfois 50 % des étudiants sont étrangers. L’argument sera d’autant plus fort s’il y a mixité parfaite des promos et si ces étudiants étrangers ne sont pas confinés dans des classes spéciales. Si vous en avez confirmation, votre argumentation peut être forte : « Je valorise la présence de 50 % d’étudiants étrangers dans le cursus, d’autant plus qu’il s’agit d’une vraie mixité et non juste de la présence d’étudiants étrangers dans les lieux. Travailler avec d’autres nationalités et particulièrement chinoise est pour moi une grande chance. »